STARFLUX



La musique a souvent utilisé le spectre harmonique comme modèle musical, mais le plus souvent dans son ordre ascendant ou descendant, moins souvent dans son ordre géographique, comme la suite des harmoniques d’un parcours linéaire sur une corde. Dans ce parcours les sons ne sont pas dans l’ordre du plus grave au plus aigu, leurs intervalles varient, dans la logique de la suite des fractions. La hauteur de chaque harmonique correspond à une portion de la corde où il se trouve; si cette portion est une fraction multiple d’une autre, celle dont le dénominateur est plus petit l’emportera.

Cette suite est l’élément principale de Starflux, pièce pour violoncelle, mais aussi un work-in-progress à la recherche de nouvelles extensions et interactions. Les résonances des harmoniques sont produites par un geste percussif sur l’instrument posé à plat, avec un rythme régulier. Dans cette résidence je travaillerai d’abord sur les modalités d’écoute avec un son acoustique ou amplifié, puis à l’enregistrement et à l’interaction avec d’autres instruments.

Pendant ce temps à Q-O2 je vais aussi avancer sur mon travail de recherche à l’Université de Lorraine et de Bologne. En 2013 j’ai entamé une thèse sur les performances d’artistes Fluxus en Italie, à partir des années 1970, avec une attention particulière à l’activité de la violoncelliste Charlotte Moorman.